Rencontre avec Vincent Montet

Début septembre 2020, nous avons échangé avec Vincent Montet,
Directeur-Fondateur des MBA Spécialisés Digital Marketing & Business.

Il est également Administrateur de l’Acsel et Vice-Président de l’association. 

 
 

 

 

 

 

  • Vincent, pouvez-vous revenir en quelques phrases sur votre parcours ?

A 50 ans, j’allie 25 ans de carrière pédagogique et entrepreneuriale. Après avoir lancé des start-ups dans le domaine de l’emploi et du travail collaboratif, j’ai cofondé ensuite une agence de communication digitale qui donnera naissance à l’agence Grenade&Sparks.

En parallèle, j’ai créé il y a plus de 20 ans le premier MBA spécialisé dans le secteur de l’e-commerce au pôle universitaire Léonard de Vinci et “designer” le parcours marketing digital dans le MS Marketing Management & Digital de l’ESSEC.

Depuis 5 ans, je suis le fondateur et directeur du MBA spécialisé Digital Marketing & Business de l’EFAP, l’école des nouveaux métiers de la communication, à Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Paris, Shanghai et Alger.

 

  • Pourquoi avez-vous décidé de vous investir au sein de l’Acsel ?

Cela fait 10 ans que je suis membre de l’Acsel. Je participe à d’autres associations interprofessionnelles mais c’est avec l’Acsel que je trouve plus de diversité. La typologie des membres n’est pas corporatiste ou dédiée à un seul secteur ou métier. Des grands groupes financiers aux acteurs majeurs du digital en France en passant par des startups, on y croise une richesse d’expériences et une transversalité très rares.

L’autre point marquant de l’Acsel, c’est que les membres actifs sont des « doers » : pas de théorie mais des retours d’expériences et des productions de contenus concrètes !

Je me suis investi sur deux thématiques particulières. La commission Commerce tech club avec notamment l’incroyable baromètre unique en France sur la Croissance & le Digital. En parallèle, nous avions conscience que les compétences, les métiers, les conditions de travail étaient des clés d’entrée de la transformation digitale. Nous avons donc créé la commission #ReinventWork qui propose un « parcours » sur les nouveaux enjeux des ressources humaines et de l’innovation. Plus qu’un « club RH » , nous avons souhaité mélanger les ressources humaines avec l’ensemble des innovations digitales. La situation sanitaire que nous avons vécue, avec l’explosion du télétravail mais aussi du digital comme compétence vitale, ne fait que confirmer qu’il est urgent de nourrir ce débat. Vous êtes les bienvenus, n’hésitez pas !

Enfin, la raison de mon investissement dans l’Acsel est aussi estudiantine ! C’est pour moi le moyen, voire un devoir, de rester « connecté » à la réalité du business et de pouvoir transmettre aux étudiants la « vraie vie » de la transformation numérique et non pas de beaux slides théoriques.

 

  • Vous êtes également Fondateur-Directeur des MBA Digital Marketing & Business, quelles sont selon vous les grandes tendances qui émergent dans le digital et auxquelles il convient de se former ?

Je crois qu’on peut dire qu’en deux mois de confinement, le monde a gagné deux ans dans l’usage du digital ! Qui peut encore dire aujourd’hui que la maîtrise des compétences digitales n’est pas une condition sine qua non de l’employabilité de chacun. La formation est à mes yeux l’une des clés pour réussir sa transformation. Dans l’édition 2018 du Baromètre Croissance & Digital de l’Acsel, un tiers des entreprises déclarait qu’un des principaux freins à la transformation était le manque de compétences et de formation des collaborateurs.

Proposer un parcours, une expérience pédagogique adaptée, mixant de l’échange humain et du digital learning (pédagogie enrichie), permet de libérer un grand nombre d’énergies créatrices de valeur et qui boosteront la faculté d’adaptation des entreprises. La formation est l’une des réponses au darwinisme digital. Nous avons ainsi cette année, post covid, créé 3 nouveaux MBA qui allient Digital marketing & Business et spécificités sectorielles (#Health, #Beauty&cosmetic et enfin #Art&Culture).

Il faut revenir à l’individu et donc revenir au potentiel de l’humain. Nous perdons nos expertises : seuls l’apprentissage permanent et l’humilité nous permettront de construire — et de sauver — ce nouveau monde.