Rencontre avec William Ben Chemouil

Mi octobre 2020, nous avons échangé avec William Ben Chemouil,
CEO de Oneytrust.

Il est également Administrateur de l’Acsel.

 

 

 
 
  • William, pouvez-vous revenir en quelques phrases sur votre parcours ?

J’ai débuté mon parcours professionnel dans la finance, ce qui m’a permis de découvrir différents secteurs d’activités (Services, Industries, Immobilier, Banque, …). J’ai eu l’opportunité de rejoindre Oney Bank et de découvrir de nouveaux métiers tels que la lutte contre la fraude, les paiements, la data, la gestion de projets, avant de devenir Directeur du Développement France.

Depuis 2016, je suis le CEO de Oneytrust, filiale de Oney Bank S.A., spécialisée dans la lutte contre la fraude et pionnière du profilage digital. Après avoir redéfini la stratégie de l’entreprise, nous avons mis au point de nouvelles solutions pour toutes les transactions en ligne et parcours de souscriptions digitaux. Nous proposons en particulier des solutions de vérification de l’identité qui permettent de sécuriser et simplifier les parcours clients existants. Nous sommes présents sur le secteur du e-commerce, de la banque mais aussi du C2C. Nous sommes portés par l’enthousiasme que suscite notre innovation sur ces secteurs.

  • Pourquoi avez-vous décidé de vous investir au sein de l’Acsel ? 

J’ai beaucoup apprécié la dynamique et le pluralisme de l’Acsel. L’équipe vient d’horizons différents, est forte et ouverte sur l’extérieur. Elle a le souci d’apporter la culture digitale à ses adhérents sous toutes ses composantes (réglementaires, RH, Paiement, Confiance).

Par mon expérience, je pense contribuer à la dimension Data et Innovation de l’association. Les sujets concernant l’identité sont foisonnants et contribuer à cet écosystème est très stimulant.

 

  • En tant que CEO de Oneytrust, quelles sont les grandes tendances / innovations dans le domaine du contrôle de l’identité numérique ?

Le thème de l’identité numérique est très dynamique depuis quelques mois. Cela s’explique naturellement par la digitalisation des usages qui s’est nettement intensifiée. Cela a aussi eu des conséquences sur la gestion des risques. La validation et la gestion de l’identité en ligne est devenue une nécessité, que ce soit pour des besoins de sécurité, mais aussi de réassurance et de simplicité des parcours de demain. De plus, nous constatons l’évolution des règlementations pour accompagner ces nouveaux besoins, cela va apporter beaucoup de changements dans les pratiques actuelles.

Chez Oneytrust, nous apportons notre contribution à ce changement grâce à une composante Essentielle : nous avons développé une approche par les risques « native » de façon à proportionner les niveaux de contrôle à un parcours digital. Que ce soit pour un paiement en ligne ou pour un parcours de souscription, il faut garder la maîtrise du contrôle exercé afin de développer une expérience client qui se démarque. Concrètement, valider le profil digital du client lorsqu’il est réel et fiable et éliminer les contrôles à lui faire subir. Cela signifie moins de frictions dans les parcours et donc la garantie d’une meilleure expérience sans prises de risques. Avec l’augmentation des demandes d’authentification, que ce soit dans les paiements (DSP2), ou dans l’accès aux services bancaires, l’approche par les risques permet d’éviter les faux positifs et de retirer les contrôles là où ils sont inutiles.

  • Avez-vous constaté une hausse des fraudes en ligne avec la hausse des usages générée par le confinement et si oui, disposons-nous aujourd’hui des outils pour y faire face ?

Pendant la période de confinement, les réseaux frauduleux en ont profité pour démultiplier les attaques de plusieurs sortes. Le phishing s’est intensifié, car il est le meilleur moyen de passer les sécurités grâce à l’usurpation de compte et/ou d’identité. Nous constatons d’ailleurs une recrudescence des tentatives via des comptes existants. Les outils existent pour se prémunir des fraudes en ligne. Il s’agit avant tout de concevoir un dispositif pour savoir anticiper et réagir. Comme tout système de défense, on ne se protège pas avec un seul outil mais en mettant en place un ensemble de petites solutions qui permettent de couvrir les différentes typologies de risques : l’analyse des risques transactionnels, l’empreinte machine, l’analyse de l’identité, la surveillance des flux, le pilotage des systèmes d’authentification, etc. Il s’agit de se donner la capacité de voir et de réagir en temps réel.