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Fin 2019, nous avons échangé avec Muriel Barnéoud, Directrice de l’Engagement Sociétal du Groupe La Poste et Vice-Présidente de l’Acsel.
La transformation digitale est-elle un sujet majeur pour le Groupe La Poste et si oui, comment s’en empare-t-il ? Avez-vous un exemple de transformation réussie ?
La transformation digitale a un double impact : à l’identique de tous les acteurs économiques elle bouleverse nos « entrées en relations » avec nos clients, nos collaborateurs et l’ensemble de nos parties prenantes ; mais pour La Poste, elle impacte directement notre métier historique : la digitalisation des échanges a pour conséquence une diminution drastique du courrier, en particulier du courrier de gestion.
Je pense que sur le premier impact, celui de « l’entrée en relation », l’accès à nos offres, la boutique en ligne de La Poste, est un très beau succès : aujourd’hui vous disposez d’un bureau de poste ouvert 7 jours sur 7 et 24/24 en ligne, que ce soit pour envoyer un recommandé ou affranchir un colis ; nous venons de lancer notre banque digitale, Ma French Bank qui est également un très beau succès.
L’autre impact nous amène au fond à nous poser la question de l’utilité de La Poste, de sa finalité dans un monde numérique. Une manière d’y répondre par exemple a été de faire du numérique un outil permettant à l’entreprise d’élargir la palette de ses services : si nos factrices et facteurs n’avaient pas leur « Facteo » (Smart Phone) ils ne pourraient pas rendre la prestation « veiller sur mes parents » qui assure une visite du facteur aux aidés et un message à leurs aidants, la plupart du temps rassurant heureusement. Ardoiz, notre tablette senior, vendue dans notre réseau, est également un très bel exemple qui allie inclusion numérique et numérique responsable : pas de pillage des données, et une très belle offre qui incarne ce que veut dire « tiers de confiance » dans le monde numérique.
