Rencontre avec Benjamin Grange

Nous avons échangé avec Benjamin Grange,
CEO de Mascaret

Il est également Administrateur de l’Acsel.

 

 

 

  • Benjamin, pouvez-vous revenir en quelques phrases sur votre parcours ?

Mon métier est d’accompagner les dirigeants dans la communication sensible associée aux grands virages stratégiques et aux transformations complexes. Aujourd’hui, CEO de Mascaret, j’ai acquis mon expérience au cours de 15 années passées dans le conseil en stratégie au sein des cabinets issus de Bossard et Gemini Consulting, dont 6 en tant qu’Associé. Contribuer aux grandes mutations dans les secteurs des télécoms, des médias, de l’industrie, de la banque et l’assurance est une expérience extrêmement enrichissante.

Mais la transformation des entreprises est avant tout une histoire humaine, de projet d’entreprise, de raison d’être, de motivation intrinsèque, … J’ai donc complété mon expérience par 10 ans passés à diriger des agences de communication (Omnicom DDB, Rapp Collins Paris) afin de mieux maîtriser les rouages de la communication interne et externe.

Dès 2001, je m’essaye à décoder l’analyse des impacts du numérique sur l’entreprise en co-signant successivement les ouvrages « Performance Web », « Le Guide EBG du commerce électronique » ou encore « Réussir une présentation », qui se destine notamment aux créateurs d’entreprise. En novembre 2015, j’essaye de proposer aux dirigeants un ouvrage pratique au bénéfice de « l’accélération numérique ». En 2020, je participe à l’ouvrage « Pérennité des entreprises : la prise de pouvoir des actifs intangibles », un essai sur les méthodes de valorisation des entreprises dans le contexte post-covid.

  • Pourquoi avez-vous décidé de vous investir au sein de l’Acsel ? 

Je connaissais l’Acsel depuis longtemps de par son aura et son expertise. En 2017, alors Président du Carrefour de l’Internet de Objets, je propose à l’Acsel de les rejoindre en apportant cette « brique » IOT. Ils ont répondu favorablement et ont accueilli à bras ouverts le Carrefour de l’Internet de Objets et ses membres. Je propose alors ma candidature en tant qu’administrateur et rejoint le CA.

A l’Acsel, j’ai rejoint une équipe pluridisciplinaire, avec une gouvernance solide et un véritable leadership de place. Les débats sont riches et respectueux des avis de chacun.

 

  • En tant que CEO de Mascaret, quelles sont les grandes tendances technologiques qu’il convient selon vous de surveiller attentivement dans les prochains mois pour les entreprises

La période actuelle offre sans nul doute l’opportunité de redéfinir le sens dévolu à la technologie. D’un outil au service de la productivité, les technologies numériques ont démontré qu’elles étaient aussi un facteur de pérennité des entreprises, de résilience organisationnelle face à la crise.  Il est évident que dès leur apparition, les technologies numériques ont apporté une compétitivité nouvelle aux entreprises : numérisation des processus, désintermédiation des relations, nouvelles offres…Même s’il y a toujours eu un décalage dans le temps entre l’investissement en technologie et son impact financier.

Mais cette période de crise a surtout permis de mesurer la face cachée du numérique, au-delà du simple champ économique. S’il y a pu avoir un temps de la naïveté et l’innocence vis à vis des technologies, il est désormais révolu. Elles sont même devenues un révélateur de nos faiblesses, de nos problèmes plus profonds.

La cyber sécurité avec 50% d’attaque en plus pendant le confinement démontre la triste réalité des risques liés aux relations dématérialisées. Le retard criant dans la transformation digitale de certaines activités, a creusé durement l’écart entre les entreprises. Celles qui n’étaient pas prêtes pour le travail à distance l’ont payé double ! Le numérique a été aussi un révélateur de la non-modernité des offres.

Sans e-commerce, pas de vente, sans capacité de viralisation sur les réseaux sociaux, moins d’efficience marketing…. Au final, la technologie doit rester ce que l’on décide d’en faire : un support à impact positif pour la société ou un simple moyen au service de la compétitivité.  D’où l’urgence de se pencher sur sa raison d’être !